Mieux identifier les douleurs chroniques

En ligne depuis le 20.08.2019
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Une recherche totalement nouvelle et effectuée à la Clinique romande de réadaptation (CRR) pourrait contribuer à une meilleure caractérisation des douleurs chroniques et ainsi apporter des outils afin de mieux les traiter.

Mieux identifier les douleurs pour mieux les traiter


Des millions de personnes dans le monde souffrent de douleurs chroniques. En plus d’affecter la qualité de vie, elles sont associées à une moins bonne santé et à un risque de mortalité plus élevé. Leurs origines multifactorielles et leur caractère subjectif rendent leurs traitements complexes. C’est dans le but d’améliorer ces traitements que le Docteur Bertrand Léger et son équipe de la CRR, via son Institut de recherche en réadaptation (IRR), effectue ces recherches, en collaboration avec l’EPFL et l’Université de Genève avec le soutien financier de la Loterie romande et de l’Etat du Valais par son Service des hautes écoles.

Les microARNs sont de petites molécules, découvertes au début des années 2000, dont le rôle est de modifier la fonction d’un gène. Certains microARNs sont des marqueurs présents dans la circulation sanguine qui permettent de caractériser des maladies. Pour l’étude, récemment publiée dans la revue scientifique américaine PLOS one, plus d’une centaine de patients souffrants de différents types de douleurs chroniques a été recrutée. En effet, lorsque la douleur est due à une lésion du nerf, on parle de douleur neuropathique alors que lorsqu’elle est associée à une stimulation persistante et excessive des récepteurs périphériques on l’appelle nociceptive (arthrose, maladies inflammatoires). Les résultats démontrent qu’en fonction du type de douleur (neuropathique ou nociceptive) la quantité de certains microARNs présents dans la circulation sanguine varie.

Ces résultats encourageants démontrent le potentiel de ces microARNs comme outil de diagnostic de la douleur chronique. Cette découverte permettra à terme d’améliorer la qualité et la spécificité des traitements. Les prochaines études vont tenter d’établir si ces molécules jouent un rôle direct dans le mécanisme de chronicisation de la douleur.

La recherche aussi au service de la réadaptation


Dans le domaine de la réadaptation, le modèle de la complexité biopsychosociale (BPS) permet une approche complète de la situation du patient, en tenant compte de la combinaison de facteurs, biologiques, psychologiques, comportementaux et sociaux, qui influencent le devenir des patients. S’il a beaucoup été question des aspects psycho-sociaux ces dernières années, le domaine biologique a regagné en importance suite à de nouvelles avancées scientifiques. Par cette approche globale, le service de recherche de la CRR est un acteur majeur de l’évolution et de l’amélioration de la prise en charge dans le domaine de la réadaptation.

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