L’émergence depuis 15 ans de traitements toujours plus puissants et toujours mieux tolérés a radicalement changé le paysage de la rhumatologie. De nouvelles injonctions se font jour : puisque l’on dispose d’armes efficaces contre des maladies naguère jugées inguérissables, il faut établir un diagnostic rapide pour prévenir d’emblée toute évolution funeste. Cette stratégie du « tout, tout de suite » expose à un nouveau risque, celui d’un diagnostic par excès, qui mène souvent à un traitement par excès, lui-même potentiellement délétère.
Le but de ce cycle de formation est précisément de traiter tous ces aspects : faire connaître les nouveaux médicaments, cette année l’apremilast, aussi bien que leur face cachée, par exemple les réactions immunologiques qu’ils induisent. Nous examinerons les avantages que procurent les nouveaux critères de classification des spondyloarthrites, mais également les dangers auxquels ces critères nous exposent. Enfin, depuis 15 ans, les biologiques occupent le devant de la scène thérapeutique. A mesure que les brevets tombent, des substances similaires vont apparaître : quels sont le problèmes spécifiques liés à leur commercialisation, notamment en Suisse ?
Ce sont ces questions, parfois non résolues, que nous vous proposons d’aborder au cours de ces mises au point qui se veulent à la fois pratiques et critiques. |